Passage de frontière ; il faut toujours le gérer en 2 phases – en premier les personnes puis en second le véhicule (annulation ou création d’un TIP Titre d’Importation Provisoire véhicule). Ces deux phases sont à faire dans le pays de sortie et dans le pays d’entrée. Il ne faut pas compter sur des panneaux pour se diriger, heureusement un douanier nous aide un minimum avec quelques bases d’anglais. On obtient finalement un visa de 3 mois pour nous et pour Polux.
Pour commencer, on traverse ce pays d’Est en Ouest pour aller rejoindre les premiers reliefs de la Cordillère des Andes que nous suivrons en direction du Sud notamment par la célèbre route 40.
Mendoza
Premier vrai arrêt dans cette ville où nous avons pris rendez-vous au garage Toyota pour un contrôle relatif au bruit de notre suspension droite. Diagnostic confirmé – forte usure du palier lisse du cardan de transmission, pas de risques mécaniques mais un remplacement à prévoir.
Nous souhaitons également rehausser Polux à l’arrière à l’aide des pièces apportées de Suisse. Finalement, nous optons pour l’ajout d’une lame supplémentaire qui fera d’une pierre deux coups, rehausse et durcissement de la suspension.
Pour la petite histoire, le garagiste nous a invité par message à venir manger un Asado*, le plat traditionnel, avec toute sa famille le dimanche précédent les travaux – dimanche de la Fête des Mères. Un chouette moment où nous avons bien pratiqué notre espagnol débutant.
* L’Asado est un barbecue démesuré pour lequel on compte entre 500 gr et 1 kg de viande par personne.
Le lendemain, on se rend en transport public pour la visite d’une petite partie de Mendoza où nous faisons nos premières caches du pays.
Hôtel abandonné thermal et Laguna El Sosneado
Détour de plus de 60 km par la piste (route 220) pour atteindre l’Hôtel thermal abandonné. Avec une vitesse maximale de 20 km/h sur ce ripio, 4×4 enclenché et petites vitesses par moment, ce bâtiment et plutôt ces sources se font désirer.
Equipés de nos vestes et de nos bonnets, on sent l’odeur du souffre (jolie tournure pour dire que ça sent l’œuf pourri) qui se dégage des 3 bassins remplis d’une eau turquoise opaque. On prend la température… entre 21 et 28 degrés ! Pour le défi, on se baigne un moment dans le bassin le plus chaud, mais dehors il ne fait que 7 degrés sans parler du vent…
Quant à l’hôtel, il a été construit en 1938 au bord de la rivière Atuel et mystérieusement abandonné 15 ans plus tard. Il n’en reste plus grand-chose.
On apprend également par un local que, le crash de l’avion Fuerza Aérea Uruguaya 571 transportant l’équipe de rugby de Montevideo et leur famille en 1972, a eu lieu à seulement quelques kilomètres d’ici. Un film leur a été dédié « Les Survivants » (Alive).
Au retour, on s’arrête à la Laguna El Sosneado pour bivouaquer dans ce beau paysage. Julien attrape même une truite arc-en-ciel à la main dans le petit cours d’eau attenant à la lagune.
Cañon del Atuel
50 km de piste (route 173) dans cet étroit canyon qui nous mène de El Nihuil à San Rafael. On atteint le pied des falaises par une route en serpentin puis on longe la rivière. Au fil du canyon a été construit 3 barrages avec leurs usines hydro-électriques.
A la sortie, on débouche sur la partie touristique avec ses descentes en rafting, ses tours à cheval et ses nombreux campings/hôtels.
Caviahue-Capahue
De retour sur la route 40, on prend la direction du Parc Provincial Capahue. On s’arrête à Chos Malal pour faire le plein d’essence où finalement on reste 2 jours car il y a une pénurie d’essence et de diesel dans certaines régions du pays. Au deuxième jour et après 2h45 de file d’attente, on arrive à remplir notre réservoir et même un jerrican ! L’essence n’est pas chère (environ 0.35 CHF/lt) mais elle se mérite ! C’est reparti…
On se rend donc dans cette province par la très belle piste (route RP6) où on a une vue sur le Río Neuquén.
Salto del Agrio
Bivouac au parking de cette chute d’eau mesurant plus de 45 mètres de haut et formant un lagon entouré de hauts murs de basalte, produit des coulées de lave de l’Escorial.
Le lendemain matin, on se réveille même sous la neige !
Puente de Piedra
Balade de 2h30 aller-retour, les pieds dans la neige pour se rendre au Puente de Piedra. Ce pont naturel a été construit à partir de roches volcaniques et de processus d’érosion, il y a plus de 10’000 ans.
Malheureusement, on ne peut pas se rendre à Capahue et son volcan, situés à plus de 2000 mètres d’altitude, où la route n’est pas encore totalement dégagée.
On repart de cette province en faisant quelques arrêts photos le long du Lago Caviahue sous le soleil retrouvé.
Villa Pehuenia
On relève sur Internet un circuit des 5 lagunes dans cette localité où notre route passe tout près. A l’entrée, aucune explication ni garde, juste un horaire. C’est donc avec Polux que nous prenons l’unique chemin possible en mode safari. Pas de grandes randonnées possibles mais les visiteurs peuvent faire le tour de la Laguna Puel à pied. Sympa mais pas incroyable.
Ruta 7 lagos, San Carlos de Bariloche
Pour rejoindre Bariloche – ville connue pour son architecture suisse de style alpin et son chocolat – on passe par la Route des 7 lacs qui est un incontournable en Argentine.
Playa Escondida
Notre bivouac sur la plage se trouve proche d’une vingtaine d’Eléphants de mer. Ces animaux sont impressionnants de par leur taille, à savoir que la femelle pèse moins d’une tonne pour un peu moins de 4 tonnes le mâle !
Punta Tombo
Journée au parc naturel de Punta Tombo à la rencontre des Manchots de Magellan où ils sont des milliers en liberté. Un lieu magique où on peut les approcher à 2 mètres (distance minimal) car leurs nids longent le sentier. Lors de notre passage mi-novembre, les femelles couvent encore leurs œufs. Mais à l’aide d’un Guardaparque, on a eu l’occasion d’entrapercevoir un nouveau-né d’à peine 1 jour.
On conseille de visiter ce site en fin de journée, car ils sont plus actifs et surtout plus bruyants.
Et au milieu des manchots se promène aussi des guanacos, des lièvres, des maras et des oiseaux.
Cabo dos Bahías
Comme on a beaucoup apprécié notre journée à Punta Tombo, on se rend au parc naturel de Cabo dos Bahías vers Camarones, découvrir une autre colonie de Manchots de Magellan. Ici pas de sentiers mais une passerelle surélevée qui permet aux animaux de passer sans gêne.
Une petite marche est également possible dans ce parc où on a eu l’occasion de voir notre premier Lion de Mer.
Sur la route d’accès, on fera un arrêt minute pour prendre en photo la maison de Florent Pagny.
Puerto Deseado
Nous sommes dans cette localité pour réserver une expédition – vivement recommandée par plusieurs personnes – en bateau direction l’Île aux pingouins « Isla Pingüino ». En raison des forts vents, les navigations reprennent que 3 jours après notre arrivée, ce qui nous donne l’occasion de se poser au camping municipal, de visiter cette petite ville, de faire une lessive, etc.
Après 1 heure de trajet, nous ralentissons pour voir les Lions de mer qui se tiennent sur un immense rocher. Une forte odeur se dégage, ça se comprend vu la quantité d’animaux. Cette année, beaucoup de Lions de mer sont morts de la grippe aviaire, dont 70% des nouveau-nés. Les animaux malades quittent le groupe pour s’isoler et mourir.
Puis on débarque pour 3 heures sur l’Île aux pingouins. Nous retrouvons des Manchots de Magellan où à notre bonheur, les bébés sont plus grands et visibles, et des Manchots Gorfou de Moseley. Les deux colonies ne se mélangent pas. Il y a aussi des Lions de mer et différentes espèces d’oiseaux.
En bonus, trois dauphins australs nous raccompagnent sur la fin du trajet de retour. Une très belle expérience.
Réfrigérateur Swift
A une dizaine de kilomètres du village de Puerto San Julían se trouve un bâtiment industriel abandonné. Celui-ci servait comme réfrigérateur rapide lié à l’exploitation du bétail, construit en 1909 et abandonné en 1967.
Panne
Juste avant de quitter l’Argentine pour la Terre de Feu, Polux a décidé de se séparer de son pot d’échappement ! Deux jours plus tôt, nous lui avions trouvé un son différent et remarqué un petit trou… certainement que Polux n’apprécie pas trop les ripios en tôle ondulée !
En une heure et sans rendez-vous, on repart avec un nouveau silencieux qui ne ressemble pas du tout à celui d’origine mais qui devrait faire la même chose…
San Pablo
Petit crochet par ce hameau où se trouve un navire échoué et un ancien phare plutôt penché.
Le phare construit en 1945 a servi que pendant une courte période car il a été rendu inutilisable et incliné par les effets du tremblement de terre de 1949. Dès cette date, on lui a retiré l’équipement lumineux et désactivé le signal.
Et c’est en 1985 que ce bateau nommé Desdémona et transportant 20’000 sacs de ciment, a été surpris par une tempête où il s’est échoué puis a pris feu avant d’être abandonné.
Ushuaïa et ses randonnées
« Ce n’est pas la destination qui compte c’est le voyage », Jack London.
Cette citation s’applique parfaitement à la ville d’Ushuaïa. Autant la route et les paysages ont été variés pour rejoindre cette destination, autant la ville en soit n’est pas très intéressante.
Initialement développée autour d’une prison destinée à des criminels particulièrement dangereux, aujourd’hui la ville vit presque essentiellement du tourisme d’une façon directe ou indirecte.
Puis on chausse nos souliers de marches pour faire quelques randonnées plus ou moins longues :
- Laguna Esmeralda – 9.60 km – 3h00 – Très touristique ; La marche est sans difficulté au milieu de la forêt avec un terrain boueux. Au sommet, un renard gris presque domestiqué approche les touristes pour obtenir de la nourriture.
- Laguna Turquesa – 3 km – 2h00 – Peu fréquentée ; La pente est raide pour atteindre la petite lagune encore en partie sous la glace.
- Cascada Velo de Novia – 1.20 km – 0h20 – Peu fréquentée ; La petite marche est sans difficulté, à la clé une vue sur la cascade.
- Mirador de la Ciudad au Glacier Martial – 4 km – 1h30 – Peu fréquentée ; Joli point de vue sur la ville d’Ushuaïa.
- Phare Punta Moat – 10 km – 2h30 – Peu fréquentée ; Il n’y a pas vraiment de sentier pour atteindre ce phare, on marche entre les plages de galets et le terrain spongieux.
Parque Nacional Tierra del Fuego
On ne peut pas venir jusqu’ici sans passer par le Parc national. On fait un arrêt à la Poste du Bout du Monde qui est malheureusement fermée… puis on se rend à la fin de la route 3 qui commence à Buenos Aires et que nous suivons depuis Trelew.
Nous y faisons quelques randonnées dont une de 8 km (Senda Hito XXIV) qui nous mène jusqu’à la Frontière terrestre du Chili.
Comme à Ushuaïa, les touristes des croisières océaniques sont déversés par cars entiers.
Glacier Perito Moreno
Il est l’un des trois seuls glaciers de Patagonie qui n’est pas en recul. Il avance en moyenne de 2 mètres par jour, soit 700 mètres par an – à certains endroits, son épaisseur atteint 700 mètres.
Tout au long de la visite sur les passerelles, on est accompagné par le craquement de la glace et les nombreuses chutes de morceaux plus au moins gros.
Parque Nacional Los Glaciares
Après la visite du glacier Perito Moreno, on se rend au camping libre (place en herbe avec vue sur le Lago Roca) situé dans le Parc National. On y retrouve avec plaisir pour la 5e fois du voyage Marianne et Peter (www.kischdle.de), un couple allemand et pour la première fois depuis l’Uruguay Patricia et Thomas, nos partenaires de container. Polux est également content de revoir Gustave !
Patricia, Thomas et Julien randonnent au Cerro De los Cristales où ils ont la chance d’apercevoir trois condors.
El Chaltén
Crochet de trois jours dans ce village où il n’y a que des touristes en habits techniques partout, et oui, nous sommes malheureusement en pleine saison estivale.
Nous faisons la fameuse marche Sendero al Fitz Roy qui se termine autour du Lago de los Tres où il est possible d’apercevoir de près le célèbre massif Fitz Roy. Sauf que pour nous, après 4 heures de montée… la pluie et le fort vent se sont installés à 5 minutes du sommet, ce qui nous a empêché d’apprécier les lieux.
Le deuxième jour, on se chausse pour attaquer la randonnée Laguna Torre qui est longue mais sans difficulté. A la lagune, nous avons la vue sur le glacier et sur la face Est du massif du Cerro Torre, le tout presque sans vent.
Parque Patagonia – Santa Cruz
Cueva de las Manos
Ce site archéologique est le plus important de Patagonie où on y trouve d’anciennes peintures rupestres représentant des négatifs de mains, des scènes de chasse et des figures abstraites. Sur environ 800 images, plus de 90% sont des mains gauches !
On a été impressionné par la saturation des couleurs sachant que les plus anciennes peintures datent de 7350 ans av. J.-C.
Tierra de Colores
Petit sentier en boucle de 3.4 kilomètres teinté de dégradés d’orange, de jaune, de rose et de marron.
On prend la direction de Mendoza où Polux a rendez-vous pour un gros service d’entretien au garage Toyota où nous étions déjà passés. Les travaux se déroulent sur 1.5 jours – avec le changement de toutes les huiles (moteur, boîte à vitesses, boîte de transfert, ponts avant et arrière), remplacement des plaquettes de freins, des paliers des arbres de transmissions avant et des filtres. Le « Sud » n’est pas tendre avec les véhicules…
En Argentine, il est très difficile d’obtenir les pièces pour des réparations. Nous avons donc commandé en amont les différentes pièces en Europe. L’envoi du colis par un transporteur de Suisse au Chili a mis seulement 80 heures de porte à porte, mais les frais de transport et de douane sont très élevés.
La recherche, la commande, l’envoi et la réparation nous auront occupés pendant 1 mois. On espère être bon pendant un moment, tout en sachant que deux sujets mécaniques restent en suspens.
On repart de Mendoza par le magnifique col « Caracoles de Villavicencio » qui nous permet de valider les réparations.
Parque Nacional Talampaya – Unesco
Mini-bus d’une vingtaine de personnes, guide en espagnol, c’est parti pour la visite dans un paysage lunaire au Canyon de Talampaya. Cette visite de 2h30 est très touristique et nous amène au cœur du canyon de grès rouge en 4 arrêts avec explications et photos.
Pour tester l’écho dans le canyon, le guide demande au groupe de crier certains mots… en Suisse, on fait « Hé-ho » ici c’est « Me-ssi » et « Ma-ra-do-na » ! Plus de doutes, nous sommes bien en Argentine…
Balcon del Pissis
Depuis ce point culminant à 4’550 mètres, on peut apercevoir entre-autres les Lagunas Azul, Verde, Negra et le Salar de la Laguna Verde.
Le Balcon del Pissis se mérite avec sa route sinueuse de mauvais ripio dont son dénivelé est de plus de 1’400 mètres pour atteindre une altitude de 4’719 mètres maximale. On pense être seul sur cette route mais non, on croise plusieurs camions et cars qui desservent la mine chinoise de lithium en construction.
Et avant de quitter la région de Fiambalá, on se rend au Canyon del Indio et aux dunes Magica et Taton.
De Antofagasta de la Sierra à San Antonio de los Cobres
412 km de petites routes de ripio et 4 jours en autonomie où on ne croise pas grand monde dans ces paysages grandioses de hautes altitudes. Polux a du mal à souffler et nous aussi…
On passe par le Salar de Antofalla, le Cono et le Salar de Arita, la Salina Tolar Grande et ses Ojos del Mar, le Desierto del Diablo et pour finir le Salar de Pocitos.
Dates | du 06.10.2023 au 06.12.2023 du 08.12.2023 au 25.12.2023 du 08.01.2024 au 24.01.2024 du 22.03.2024 au 20.04.2024 |
Nombre de nuits | 123 |
Nombre de km | 13’454 |
Nombre de km en ferry | -- |
Décalage horaire | -5 / Suisse (été) |
Langue | Espagnol |
Visa | -- |
Douane entrée 1 | Concordia |
Douane sortie 1 | Monte Aymond |
Douane entrée 2 | San Sebastían |
Douane sortie 2 | San Sebastián |
Douane entrée 3 | Cerro Castillo |
Douane sortie 3 | Los Antiguos |
Douane entrée 4 | Paso Internacional Los Libertadores |
Douane sortie 4 | Paso de Jama |
Ferry | -- |
Essence 95 | ARS 318 lt (10-12.2023) ARS 663 lt (01.2024) ARS 1030 lt (03-04.2024) |
Carte SIM | Claro, gratuite |
Données | 25 GB, ARS 6000.00, 30 jours activation (10.2023) |
Recharge données | 40 GB, ARS 7500.00, 60 jours activation (11.2023) 40 GB, ARS 9460.00, 60 jours activation (01.2024) |
Taux de change | La forte inflation récente peut engendrer des taux de change allant du simple au triple. La meilleure solution du moment est de passer par la banque Western Union. 10.2023 : 1 CHF = 934,2542 ARS 11.2023 : 1 CHF = 947,0003 ARS 12.2023 : 1 CHF = 1'083,8724 ARS 03.2024 : 1 CHF = 1'206,6883 ARS |